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Recueil de poèmes

 

 

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Le silence du temps



Si je prenais le temps
D'écouter le silence
Ce poète et amant
De mes longues absences
Il deviendrait mon vent
Porterait mes cadences
Étoufferait l'accent
Mes paroles intenses

Si j'étais le silence
Qui écoute le temps
Je chasserais l'absence
Qui fustige l'amant
Je deviendrais le vent
De paroles intenses
Je porterais l'accent
Sur mes belles cadences

Mais je ne suis plus rien
Et j'attends vos atouts
Je serais votre bien
Je serais le redoux
J'essaierais une fois
De pousser votre porte
D'écouter vos émois
Et l'amour qui les porte

3

 

Le silence du temps
Fait de moi votre amour
Je ne suis que le vent
Qui sauvera vos jours
Je porterais ma vie
A travers votre coeur
Je suis votre folie
J'aime votre bonheur

4

Je suis l'Immortel

Je suis l'hymne mortel,
Malade du silence.
L'enzyme accessoire,
De la pointe de mon épée,
Je vous chuchoterai,
Dans la tête,
L'existence.

La fatalité ne m'atteindra pas,
Je suis l'hymne mortel,
L'ixième, l'énième,
Hybride,
Éosinophile.
Le choix, je ne l'ai pas,
Janus me regarde, ne l'oublions pas.

La vie,
Envie de vomir,
Je suis l'hymne mortel.
Rejetée la rage,
On ne compte plus les pages.
Survivre pour l'infini,
C'en est fini.

Trouver l'élixir,
À l'échelle d'un cosmos,
Se dire le dessein,
Je suis l'hymne mortel,
D'un univers de court terme,
Pour vous conter,
Pour avancer.

5

 

Les grottes m'ont appris,
Secret, secret,
Sans mystifier,
Il faut évoluer.
Je suis l'hymne mortel,
Sur le plan physique :
Léviter !

Dieu du commencement,
Homme aux deux visages,
Chaos,
Passé, avenir,
Gardiens des portes, des clés,
Je suis l'hymne mortel,
Il est éternel.

Déceptions,
Des illusions,
Tourner la manivelle,
Moi, je m'en fous !
Car sans cacher l'exception,
Je suis : l'immortel !

6

Ah ! vers Eve et du mot t'aimer

(poème olorime)


Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas !
Elle sort là-bas des menthes,
La belle Ève a l'âme hantée
Et le sort l'abat démente.
L'abbé laid va lamenter.
À Lesbos, à Tyr, l'évangile est appris.
Ah ! Laisse, beau satyre, l'Ève en gilet t'a pris.
Dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses,
Où, dure, Ève d'efforts sa langue irrite (erreur!)
Ou du rêve des forts alanguis rit (terreur!),
Danse, aime, bleu laquais, ris d'oser des mots roses.
Aimante araignée, ogre illogique, est là,
Aimant à régner au gris logis qu'elle a.
Ah là, mêle, ancolie
A l'âme élans, colis
A la mélancolie.

7

Coeur brisé

Que n'est-il possible de revenir en arrière,
Juste avant que se croisent nos yeux,
Que je tombe sous ton charme de sorcière,
Larmes de joie

Si j'avais su que tu me tuerais à petit feu,
Pour toi aimer n'était qu'un jeu d'enfant
Et pourtant tu m'as fait tomber en amour,
L'arme fatale, quelle ironie

Ne plus entendre ta voix, ne plus voir ton visage,
J'ai perdu un amour et en même temps une amie,
Les plus beaux jours s'achèvent dans la peine,
Larmes de tristesse

Maintenant je te déteste,
Pour m'avoir abandonné si lâchement,
Mes larmes crient le désespoir,
Larmes de colère

Je ne veux plus penser à toi,
J'aurais aimé ne t'avoir jamais connue,
Je veux enlever ton nom sur mon coeur,
Larmes de dégoût

Je te hais tellement, je te hais,
Je voudrais t'immerger dans un silence,
Toi qui as si aisément tourné la page et m'a remplacé,
Larmes de sang

Tu as glacé mon âme un matin de décembre,
Tous ces combats ... j'ai la mélancolia,
Mais je suis si seul à présent,
Larmes de regrets

8

Larmes de sang



De mes yeux coulent des larmes de sang
Elles sillonnent mes joues en les colorant
D'un rouge sombre sur ma peau pâle
Elles roulent et sur le sol s'étalent

De ma bouche s'échappe un filet de sang
Second signe d'un mal inquiétant
Qui terrasse mes forces, me laisse épuisé
Annihile mes instincts et ma volonté

De mes ongles gouttent des perles de sang
Chacune d'elle si précieuse, c'en est fascinant
Et pourtant c'est ma vie qui s'échappe en silence
Je n'y peux rien alors je prends patience

C'est une hémorragie qui répand mon sang
A travers mon corps, pauvre innocent
La déchirure de mon coeur l'a provoquée
Châtiment mortel pour avoir voulu aimer

9

Enfer- alphacrostiche

Arraché aux flammes de l'enfer,
Belphégor rampa sur le sol de la terre.
Crucifié par les louanges des dieux
Devant l'hôtel sacré des cieux.

Errant tel un dément affamé,
Fouettant son corps lacéré,
Grouillant de cafards sombres,
Hurlant à la mort des ombres.

Incandescente et divine colère
Jaillissant de lui telle une rivière.
Kidnappant la vie et la mort
Lentement il se laisse faner à son sort.

Malheur à celui qui croise son chemin,
Naissance d'une mygale et d'un chien.
Odieux et haineux envers l'humanité
Poussant les gens à tant de vanité.

Quelque part dans ces bas fonds
Rusant de sa beauté sans nom,
Seul contre le démon et le mal
Tant de fois dan s le noir, le Saint Graal,

Uniquement là pour le sauver, ange d'amour,
Vierge de tout péché, plein de bravoure,
Wagon démuni de vies passées,
Xénophobe des âmes délaissées.

Yeux remplit de larmes de déraison
Zébrant le monde de son amour pour le démon.

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Rouge et noir



Quand l'âme descend au tréfonds des enfers

Quand le coeur devient délétère pervers

Quand le cerveau se retrouve à l'envers

Et les poumons privés d'air

Perforé par ton mutisme ton mystère

Ne reste de moi que le côté primaire

Quand ton image embrase mon univers

Je rêve que je mords et que je serre

Ton corps nu ta vie précaire

J'ai en moi le goût de tes colères

Du rouge ravageur et du noir destructeur

Ô ma désirée que ton souffle solaire

Traverse ma destinée solitaire

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Rébellion

Petit centon mêlant calembour et vers olorimes


Etre ange rebelle, en apparence si sage
Etrange rebelle, si délicat mais plein de rage
Rebelle sous son manteau d'ailes
Rebelle sous son manteau de flanelle
Jeux d'anges heureux, où Satan mène tout ça
Jeux dangereux, où ça t'emmène tout ça ?
Jeux de maux, mots pour maux
Un je, deux mots, tout n'est que jeu, tout n'est que maux
Sans contrefaçon, au fond de leur coeur
Un battement d'elle, extrême fureur
Ne dit-on pas, qui ne tente rien n'a rien
Qui trop embrase mal éteint ?
Par le bois du Djinn où s'entasse de l'effroi
Parle ! Bois du gin ! ? ou cent tasses de lait froid
Un seul hêtre vous manque et tout vous semble des peupliers
Poussière errante, il n'a pas su se diriger
L'échappée était trop belle
Ils se sont brûlé les ailes

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Regrets



J'aime en secret une Aphrodite,
Mais je ne sais si elle le mérite.
Elle voit, mais n'a pas d'yeux pour moi.
Réveille-toi Néo, c'est le désarroi,
C'est le désastre, ô boy !
Dans l'ombre je dois demeurer,
Un supplice mon âme doit endurer.
Il est des choses qui changent, oui mais
Il en est qui ne changeront jamais.


Mystère



Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

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Remix poétique


Qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous ?
Je ris sans rire, je fais n'importe quoi
Je tourne des pages, mais des pages vides

Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers à rien du tout
A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût

Tu dis qu'il faut du temps
Qu'aimer n'est pas un jeu d'enfant
Je sais bien que tu mens
Mais je suis si seul à présent

C'était plus fort que moi
Même si je sens là l'effroi
Envahir tout mon être
Je te rejoindrai peut-être

Quand tout est gris
La peine est mon amie
Un long suicide acide
Je t'aime mélancolie

Sentiment qui
Me mène à l'infini
Mélange du pire, de mon désir,
Je t'aime mélancolie

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Pardonne-moi
Si la douleur remue tout
Qu'elle me broie
De t'aimer comme un fou

Tout n'est qu'une vaine mise en scène
Ne dit-on pas qui ne tente rien n'a rien
Je suis stoïque
Mais plus pour longtemps

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont, moi je demeure
Et je me meurs
Vienne la nuit sonne l'heure


(centon formé de vers assemblés de Mylène Farmer et Guillaume Apollinaire)

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Les couleurs du silence



Les couleurs du silence ont habillé mon âme
Je n'entends plus le feu qui maculait l'espace
En froissement de soie sur une peau de glace
Où la peur métissait de ses griffes la trame

Et la tiède douceur vient givrer sur l'absence
En cristaux acérés pénétrant tout mon coeur
Engorgé des viscères d'une vile rancoeur
Palpitant à mesure que le vide s'élance

Les couleurs du silence ont habillé mon âme
Tous les mots endormis n'espèrent qu'un soupir
Pour fusionner encore rouler et se blottir

Je n'entends plus le feu qui maculait l'espace
Et je suis affamé, dans ma chair pétrifié
Aveuglé par la nuit qui me broie toute entier.

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Symphonie de couleurs



Sur le rose des pétales des fleurs,
Sur le vert des feuillages des jardins,
Sur le jaune des dunes de sable,
Sur le bleu des vagues,
Sur le rouge des crépuscules,
Sur le noir du ciel de la nuit,
Sur le blanc des neiges éternelles,
Sur le mauve des lilas odorants,
Avec toute cette symphonie de couleurs
Je compose l'hymne de l'amour
Ayant pour refrain "Je t'aime"

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Rouge



ROUGE,
La lune est rouge.
Sur les contours encrées du soleil qui s'éteint.
Mes yeux qui coulent,
Rouges.
Et la lune se meurt, c'est déjà le matin.

ROUGE,
Larmes aux poignets, rouges.
La folie douce, aucun contrôle sur mes gestes.
Le ciel qui pleure,
Rouge,
Sur les carreaux fermés. Mais dis-moi ce qu'il reste!

ROUGE,
Le tapis, rouge.
Pas par honneur ou loi, juste avide de sang.
La fin qui vient,
Rouge,
Au coeur de mon destin. Regarde, je descends !

ROUGE,
Non, plus rouge.
Il a noirci le sang séché sur le tapis.
Le jour s'éteint
Rouge
Encore un peu, la lame brûle, tant pis !

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ROUGE,
Plus rien qui bouge.
Et le noir qui me prend, m'immerge et m'envahit.
Le rêve est là,
Rouge.
Oui, enfin, tout est noir, c'est la dernière nuit.

ROUGE,
Plus jamais rouge.
Merci folie de m'avoir prise à mon destin.
Morte de toi,
Rouge.
Ils me mettront dans mon tombeau demain matin...

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Noir



NOIR
C'est le flagrant mystère
Plus l'élégance austère

NOIR
La malfaisance s'enfuit
Dans la clarté la nuit

NOIR
C'est l'absolu bien-être
Qui dans mon âme pénètre

NOIR
La force sublime
Au bord de l'abîme

NOIR
Sous sa protection
Maîtrise des passions

NOIR
C'est la chaleur glaciale
Paradis infernal

NOIR
Sentiments supérieurs
Tournés vers l'intérieur

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NOIR
C'est le long deuil de la mort
Mépris pour ce que j'abhorre

NOIR
Regards meurtriers
Et coeurs déchirés

NOIR
Les mots sont vains
C'est le silence
Reflet de rien
C'est l'attirance

NOIR
Je te veux, je t'adore
Mais je suis sombre, tu le sais
C'est pourquoi aujourd'hui
Encore une fois je m'habille en
NOIR

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Pourquoi ?



Tendre noirceur de l'âme
Qui soudain m'envahit,
Qui vient troubler mes nuits,
C'est l'âme-stram-gram.

Douce déprime du jour qui me noie dans mon moi,
Pourquoi me torturer pour un futil pourquoi ?
Mais rien n'a de sens, et rien ne va,
Je sais que je ne sais pas.

Je voudrais que quelqu'un me prenne dans ses bras,
Et qu'à cet instant-là rien n'ai plus d'importance.
Hélas, en vain j'ouvre mes bras
Je reste seul, le vide est immense.

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Je suis vent


Je suis vent
Gonfle les voiles
Brise les mâts si frêles
De mon souffle dément


Je suis vent
Fait mugir la mer
Détruit pierres millénaires
Ronge falaises si aisément


Je suis vent
Assèche les terres
Soulève poussières
Saccage forêts si promptement


Je suis vent
Pur produit d'une douce folie
Toujours je fuis
Je ne suis rien et pourtant ...


Je suis vent
Rien ne m'arrête
De ceux qui s'entêtent
Je suis l'enfant

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Partir

Tu as fondu de plaisir
Dans la nuit nos soupirs
Ton regard brûlant de désir
Je t'ai regardé dormir
Contre toi m'endormir
En toi j'ai pu lire
Vint le déplaisir
Je t'ai vu partir
Je me laisse mourir
O Hadès dans mes délires
Je vous ai vu sourire
Faites de moi un martyre
Mais laissez-moi rire
Quoique tu puisses dire
Je ne suis plus qu'un souvenir
Je n'ai plus que souvenirs
Dans l'ombre je chavire
...

Blêmir puis partir

Angel

Avec un nom si angélique
Nuit et jour sur toi veillerais
Grâce à mes ailes magiques
En ton coeur je me poserais
L'enflammant de mon amour féerique

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Descente aux enfers




Entends-tu le son de l'inéluctabilité
Qui tel un indicible vent glacial
Souffle inexorablement sur mon âme ?
Dans mes veines mon sang se glace
Sans contrefaçon je m'anamorphose
Dans l'abîme je m'immisce et m'engouffre
Avec dédain je quitte ce monde mortel
O Hadès, je ne te savais pas si prolixe
Ta présence est plus douce
Que la sempiternelle absence
Je veux m'endormir loin de ces chimères
Je ne serai plus seul désormais
La fièvre a eu raison de moi
Dans tes bras décharnés je me réfugie
D'un long voyage où rien ne vit
D'étranges visions couvrent mon front
Tout semble revêtu d'une ombre
De tout mon être je viens vers toi !

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A toi, ma fidèle amie




Je cherche la beauté de tes yeux
Dans l'intense chaleur du feu
Je cherche le bonheur de ton sourire
Dans le plus beau des saphirs

Tu m'as donné l'espoir en la Vie
Lorsque je n'avais plus d'amis
Tu es restée à mon pauvre coeur fidèle
Lorsque j'ai été trahi par mes amitiés superficielles

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C'est la femme qui m'enflamme




Soudain montagne ou bien vallée
Cascade ou bien secret gardé
C'est la femme qui m'enflamme
Forêts de jeunes champs de blé
Dos d'âne ou cassis adoré
C'est la femme qu'on déclame
Regard perdu dans l'amitié
Volcan de rêves ou de pensées
C'est la femme que j'acclame
Passion d'hiver ou charité
De belles formes exaltées
C'est la femme c'est ma flamme
Rêve de nuit aux draps ouatés
Secrets d'alcôve passionnés
C'est la femme c'est la femme
Que j'acclame qui m'enflamme

29

Transi

J'ai parlé de vos âmes
Et sans faire de drames
Mon coeur vous à loué
De votre charité

J'ai aimé vos abords
Sans vous faire de tort
Mon coeur vous a béni
Je vous en remercie

J'ai rêvé vous subir
J'attends votre désir
J'aimerais me lover
Au chaud à vos cotés

J'ai parlé de mes dames
Et sans faire de charme
Ils ont compris mon coeur
Souhaité mon bonheur

J'ai rêvé nous unir
Que sera l'avenir
Si je dois patienter
Pour enfin vous aimer

Je parlerais encor
De nos mains au-dehors
Quand on va promener
Nos âmes évadées

J'ai parlé de vos charmes
Sans dévoiler vos âmes
A mon coeur ébahi
Il est seul et transi

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Sur le fil trop mince
et pourtant agréable




Enchaîné à jamais aux tourments de l'amour
A une longue corde étendue en nos âmes
Quel est donc le malheur qui nous fit prendre femmes ?
Et que nous regrettons depuis à chaque jour

Passion dévorante et son infâme humour
Une épouse donna, dès lors nous l'abjurâmes
Construisant un autel où nous nous consacrâmes
Mais la dame déjà nous avait en sa cour

Pour toujours torturés, ô Dieu l'immense peine
L'objet de mes désirs est celui de ma haine !
Point de rédemption pour l'esprit repentant ?

Sur le fil trop mince et pourtant agréable
Des possibilités d'haïr le détestable
Sur le piège tendu nous tombons lentement

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A l'amour, à la mort



Quand cette épée me traverse...
C'est le malheur qui m'accueille
Dans ma solitude, mon prochain cercueil !
Depuis de longues années, mon coeur bat...
Mais je deviens peu à peu scélérat !
Créatures horribles des enfers,
O ! Anges déchus qui hantez mes rêves,
Laissez mon âme s'éteindre
Dans la douceur de la terre,
Chez nos amis les vers !
O ! Regardez comme j'erre...
Perdu dans mon malheur,
Abandonné de ce cher bonheur !
Je me consume à petit feu...
Avant de rejoindre les cieux.
Mais, la force me tient !
Elle agite ma main !
Je suis tourmenté...
Par cette belle qui se tait.
Laissez-moi en paix !
Panser mes douloureuses plaies,
Ou, du moins, essayer ;
Car le sang est devenu beau,
En écrivant ces sublimes mots :
"La mort est ton cadeau !"

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Qui suis-je ?



Je suis ombre et lumière
Je suis ciel, je suis terre
Je suis vie, je suis mort
Je suis tout et ne suis rien

Je suis beauté, je suis laideur
Je suis l'image de mes peurs
Quand je me vois de l'intérieur
Je suis si belle mais me fais peur

Je suis patience et intolérance
Je suis amour, je suis errance
Je suis ce tableau des peintres anciens
Caché dans un coin, attendant les miens

Je suis tout en rondeur
Même celle du coeur
Je suis l'impatience devant la laideur
Je regarde ma vie, elle est comme vapeur

Que voient les autres en me regardant
Suis-je pluie ou vent ?
Si j'étais saison, été ou printemps ?
Je suis la vie et la mort en même temps

Je donnerais tout pour être aimé
Mon coeur, mon âme, mon éternité
J'aime mais à quel prix ?
Celui de ma propre vie !

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Qu'ai-je donc en retour ?
Des caresses, des mots d'amour !
Quelques sourires, quelques mensonges
Quelques mots, qui parfois me rongent

Je suis l'inlassable vérité
Celle qui ne veut pas me quitter
Celle que je n'ose même regarder
Celle qui fait de moi, l'imperfection de la réalité

34

Rencontre avec la mort



Elle m'appelle, elle m'attire
Et mon sang couleur saphir
Tourbillonne dans mon coeur
Et là, tout en moi chavire...
Elle me tente, puis m'aspire,
Mon souffle se coupe,puis je respire...
Va-t-elle m'emmener à cette heure
Avec Elle, j'apprendrais peut-être à vivre...
Elle m'allume, elle m'attise
Et je l'invite, l'être universel,
A me prendre, qu'elle me conduise
Là où j'aurais pour moi une stèle...
Mais elle attend que je m'abîme
Un peu plus, pour rejoindre les abîmes.
Mon heure n'est pas venue,
Elle me l'a dit une fois de plus...
Elle m'attire et je la suis
Elle me prend mon ultime souffle de vie
Et sur ma tombe est écrit :
"Celui qui a rencontré la Mort, gît ici ".

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Medley sur des chansons de
Mylène Farmer



Petite poupée au visage de porcelaine fardée de poudre homogène,
J'aime tes chansons aux paroles si coquines, chère Mylène,
Tu es la femme libertine, tu me donnes l'oxygène,
Que mon coeur lâche pour te retrouver après la scène.
Dans un coin de ma tête, sans logique, je pense à Tristana
Notre amitié est comme l'horloge d'un bar de California
Ou les aiguilles ont des effets secondaires dans l'au-delà,
Mais souviens-toi du jour où notre amour commença.
Je te l'ai déjà dit, maman a tort de nous pourrir la vie
Mais que veux-tu, la veuve noire ne sait pas ce qu'elle dit.
C est l âme-tram-gram de notre couple qui s'unit,
Comme j'ai mal de ne pouvoir te toucher, je t'aime mélancolie.
Méfie-toi de l amour naissant, il peut être sans contrefaçon,
A quoi je sers s il n'y a pas d ailleurs dans cette partition.
C'est une belle journée aucun regret pour notre relation.
Je suis tombé 7 fois dans l histoire d une fée
Alice, je te rends ton amour, c'est pour l éternité.
Mylène s en fout, pas de doute pour la désenchanter
Mais elle ne veut plus grandir, si vieillir m'était conté.
Princesse de mes nuits, pourvu qu'elles soient douces, sucrées,
Dans l'instant X, nous souviendrons-nous des moments survoltés,
Rêver que nos corps XXL ne pourront un jour se séparer,
Les mots ne me laissent pas le temps de vivre à tes cotés .

37

J'ai froid



J'ai froid !
J'ai froid, d'un froid glacial,
Un froid dur et perçant,
Un froid qui brûle mes veines,
Un froid qui lacère mon âme.

Une déchirure profonde,
L'hypnose du temps devant moi,
Un abîme, un abysse immonde,
Au bord duquel, le ciel me foudroie.

Impossible de persister encor.
Mon coeur est déjà mort,
Mes yeux font semblant de vivre.
Je ne suis qu'un un vaisseau ivre.

J'ai froid !
J'ai froid, d'un froid glacial,
Un froid dur et perçant,
Un froid qui brûle mes veines,
Un froid qui fit périr mon âme.

Une âme en peine,
Qui a lâché les rennes.
Un esprit vagabond,
Qui ne perçoit plus aucun son.

38



Je sais bien que je mens
Je sais bien que j'ai froid dedans
Je sais bien que tu mens
Mais je suis si seul à présent

J'ai si froid !
Et vous ne pouvez plus rien pour moi.
Ainsi soit je, ainsi sois tu,
Ainsi soit-il, ainsi soit ma vie

39

Dans l'ombre

Je suis l'ombre de tes yeux,
Chaque seconde qui me sépare de toi,
Me rappelle cruellement que tu n'es pas là.
Cherche tes yeux dans les foules,
Ton regard dans les gens,
Tu m'apparais quand personne n'est là
Et que je pleure... Mais je sais...
Je sais que tout ce que je vois n'existe pas... car...
Je suis l'ombre de tes yeux,
Je vis dans l'ombre de toi.

Je vis dans l'ombre de toi...
Qui aurait pu dire que l'amour détruit ?
Je vis une existence en parallèle de la tienne,
Je pense à toi nuit et jour, je te vois, je te sens,
Je sais le goût de ta peau,
Je connais la lueur de tes yeux,
Je ressens l'agrément de ton sourire,
Je sais ce que c'est que de t'avoir contre moi,
Etre contre toi, sentir ton souffle contre le mien,
Je suis rongé par mes propres rêves,
Par mes propres souvenirs,
Par ma propre faute.
Je vis dans l'ombre de toi...

Je vis dans l'ombre de toi...
Je sais ce que je n'ai pas,
Je sais ce que j'ai perdu,
Je sais ce que je vis,
Et pourtant...
Tout ce que je sens n'existe pas.
Tout ce que je vois n'existe pas
Tout ce que j'entends n'existe pas.
Je vis dans l'ombre de toi...

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Elégie pour un amour mort



Il faut, quand on reste seul bien se tenir en scène
Et paraître de marbre, quand ton amour te quitte
Sourire et rire encore, mais moi je t'aime trop?
Le temps de dire je t'aime, il est déjà trop tard
Seul un reflet d'amour a pu t'être donné
La mort a dépassé nos vies illusoires.
Je ne serai plus jamais heureux ...

L'amour n'a rien d'acquis ni de doux, ni de fort
Car chaque jour qui vient remet tout en question,
T'ai-je rendue heureuse, le temps de notre amour ?
Amour, o mon amour, à tout jamais partie
Ma poussière d'étoiles, ma lumière enfuie
Amour tu ne seras morte, que si un jour j'oublie ?
Je ne serai plus jamais heureux ...

Amour, ma douce amie, blessure de mon âme
Je te porte en mon coeur à tout jamais meurtri
A quoi peut bien servir de tant t'avoir aimée ?
Je ne serai plus jamais heureux ...

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Mi-ange, mi-démon


Femme démon qui dévore nos coeurs,
Diabolique tu nous soumets à tes désirs;
Femme qui alimente nos fantasmes,
Tu nous conduis jusqu'à l'orgasme,
L'homme noyé dans tes soupirs,
Surfe sur les vagues de ton plaisir
Ondulant, submergé de bonheur !

Femme démon avec ruse tu nous possèdes,
La douceur de ta peau nous ensorcèle,
Le velouté de ton regard nous entraîne,
Dans les profondeurs de ton corps
L'homme soudain se déchaine,
Pour dans l'extase se perdre encore,
A tes avances enfin l'homme cède !

Femme mi-ange mi-démon,
Tu t'endors tout doucement,
Femme démon, femme passion,
Tu t'étires langoureusement,
Et l'homme assoupi dans tes draps
Te regarde t'endormir dans ses bras !

Femme démon pour toi l'homme enfant
Vendrait son âme à son ennemi le diable,
Pour que sa passion dé raisonnable
L'enchaîne à toi son amie la femme enfant !

Femme enfant, j'adule ton innocence d'ange
Femme démon, je brûle mes ailes à ta passion !

43

Perdition



Je suis un homme-enfant perdu
Je ne sais pas où me placer
Je cherche la fin d'une rue
Qui ne se finira jamais

J'ai perdu beaucoup de choses
J'en ai gagné autant de l'autre coté
J'ai vu se faner tant de roses
Mais pourtant éclore tant d'orchidées

Voilà que je me perds dans ma vie
Bloqué dans toutes mes pensées
J'avoue ne plus savoir où j'en suis
J'avoue être pour un moment effacé

J'ai un mal en moi qui me condamne
J'essaye malgré tout d'y faire face
Être brulé sous toutes ces flammes
Qui font que mes souvenirs s'effacent

Mon coeur veut me guider
Mais ma tête l'en n'empêche
J'en suis à me demander
Si avec mon âme ils ne sont pas de mèche

Je dois laisser le temps se dérouler
Voir si les choses pourront s'arranger
Je dois prendre le large maintenant
Laissez moi m'effacer dans le temps

44

Ode à la mort



O toi ma tombe,
Je t'implore en cette nuit noire,
Entends le lourd chant du désespoir,
Qui émane de mon coeur si sombre

J'offre aujourd'hui à la mort
Une âme perdue au fond d'un corps
Fais-en donc ton idole,
Et que sur ton autel tu l'immoles

Des mots aussi douloureux que des poignards
Ont brisé à jamais mon coeur,
Effacé pour toujours cette petite lueur,
Illusion d'un homme en plein cauchemar

Je veux m'élever loin de cette terre,
Pour que mon âme retrouve sa lumière,
Je veux goûter à la chaleur du bonheur,
Qui manque depuis toujours en mon coeur.

45

Mortelle hypnose



Dans l'épaisse brume
Je cherche ton regard
Le brouillard j'écume
M'enquérant au hasard


Je cherche le reflet
De tes yeux dans la nuit
Ces océans secrets
Qui me maintiennent en vie


C'est ta lame que je croise
Maîtresse de la mort
Son sourire me toise
Lentement il m'endort


Je suis hypnotisé
Par ta faux aiguisée
Et je tombe à tes pieds
Gorge rouge et tranchée

46

Mon ange



Mon ciel n'aurait pas cette couleur
Si tu pouvais m'accorder une faveur
Je ne demande pas grand-chose
Juste de me comprendre si j'ose


Tu fais partie intégrante de ma vie
C'est près de toi que j'ai compris
Ce qu'aimer voulait dire
Et combien un sourire peut séduire


Mon ange
Tu es l'arme secrète que je range
Tout juste du côté coeur
Pour protéger mon bonheur


Mon ange je devais te le dire
Tu m'insuffles le goût de vivre
Je sais que le bonheur ne passe que par moi
Mais tu sais bien l'alimenter en me serrant dans tes bras

47

 

 

48

L'ange qui arracha ses ailes



Je ne suis pas ici pour vivre,
Je suis ici pour constater et admirer l'horreur environnante...
Le néant s'épaissit annihilant toutes vies.
J'observe, j'interprète, tel est mon rôle...
Malheureusement les funestes présages que je vois
Ne font que noircir mon âme.
La race humaine entame sa phase de déchéance,
Les écritures sont devenues palpables....
Après avoir connu tant d'horreurs,
Je me suis arraché les ailes refusant d'obéir!
Ainsi me voilà déchu, rejeté par mon rang,
A tout jamais obligé de subir les tourments de la vie
Tel un être humain....
Cependant ma clairvoyance m'est restée, en tant que fardeau,
Je ressens les désastres mais comme Cassandre,
Je ne peux m'y opposer, je vois des gens mourir dans mes bras.
Pour moi, chaque humain n'est qu'une durée
Que je vois défiler sans jamais ralentir.
Toute ma vie reste un spectacle, désastreux, macabre
Dont je connais l'issue,
Et je dois rester là à regarder sans pouvoir intervenir....
Je côtoie la mort et l'admire par sa cruauté.
Je suis et je resterais l'ange qui arracha ses ailes...
Ayant pour seuls compagnons La solitude et La mort.

49

Poème à un ange




Le temps passe lentement,
Je le regarde tristement,
Je regarde le ciel et les étoiles,
Mes yeux de larmes se voilent.
Tu as laissé un grand vide dans mon coeur,
Dehors avec moi le ciel pleure
Quand te reverrai-je? Quand?
Lorsque je pense à toi, amèrement,
Mon coeur se voile dans un brouillard épais,
Dehors, de la mélancolie naît...,
Tu me manques, mon ange,
Mon coeur pleure car tu n'es pas là.

50

J'aime un ange



Je crois que je suis amoureux d'un ange
D'un ange qui m'appelle "mon ange".
Pourtant un amour aussi idyllique
Moi je ne trouve pas cela très catholique...

Comment deux anges pourraient-t-ils s'aimer ?
Et quelle pourrait être leur destinée
Songez que les anges n'ont pas de sexe...
Comment ne pas avoir de complexes ?

Comment les anges se reproduisent-ils ?
Deux anges asexués le peuvent-ils ?
De deux anges qui s'aiment passionnément
Peut-il naître une petit ange tendrement ?

On sait tous comment naissent les enfants :
Les filles naissent dans les roses, c'est craquant.
Les garçons dans les choux, c'est hallucinant.
Et les anges ? dans les nuages ? c'est charmant !

Pourtant de ces quelques vers déraisonnables
Se détache une vérité si belle, à peine croyable,
L'histoire de deux anges qui se sont rencontrés
Et que l'on peut en trois mots ainsi résumer :

"J'aime un ange"

51

Solitude




Le silence fut aujourd'hui à son rendez-vous
Je suis seul debout au bord de ma fenêtre
Je me sens seul et enfermé de tout
Seul à regarder passer cette tempête

Je me retrouve encore plongé dans mes pensées
Je me revois en train de vivre cette torture
Je me demande encore combien d'années vont passer
Avant qu'enfin je puisse guérir de mes blessures

Je me retrouve seul et je sais peut-être pourquoi
J'ai sûrement fait un geste que je ne voulais pas
Je ferais tout pour pouvoir jouir de ton sourire
Même si pour cela je devais mourir

Je me sens triste et seul à l'intérieur de moi
Je vis cette solitude et je sais maintenant pourquoi
Peut-être mériterais-je cette mort
S'il-te-plaît, dis-moi au moins si j'ai tort

Si un jour il me reste une chance
Une chance de me faire pardonner
Je prendrai sans hésiter cette chance
Pour pouvoir un jour être à tes côtés

52

Des mots




Mon temps est désormais compté
Je veux te crier mon amour
Car malgré les apparences
Tu me manques terriblement


Le temps file et disparaît
Mais mon coeur est constant
Je voudrais te serrer dans mes bras
J'avais rêver du mot aimer

53

Ma tendre maîtresse



Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.

Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.

Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.

Nous n'allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?

Mais que cette main ne pourra en rester là;
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.

Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
O` je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétrée.

54




Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.

Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire ou alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.

55

Pardonne-moi



Pardonne-moi de douter parfois
Pardonne-moi de dire des inepties
Pardonne-moi d'avoir pensé à toi
En me disant que tout est fini ...

Mais comprends que ma vie se vide chaque soir
En moi plus rien n'a d'importance que te voir
Toutes ces choses trop signifiantes que je fuis
Me donnent l'envie de ne plus jamais vivre ici

Tu es la seule chose qui me reste à l'intérieur
Alors comprends que la moindre chose qui ne va pas
Toute ma vie bascule et dedans je me meurs
Je n'ai plus rien à quoi me raccrocher sans toi

Pardonne-moi de douter parfois
Mais mon âme et ma foi ne peuvent pas
S'arrimer à l'espoir dans le froid
Si tu tangues comme un bout de bois

Comprends bien que je t'aime mais j'ai peur
Si peur de forcer la destinée
Qui t'éloigne en silence vers cette heure
Où tu me diras que nous deux c'est du passé

56

Plaisir charnel



Je t'offre mes jours
Et toutes mes nuits.
Je te dévoile en mon fruit
Les portes du paradis.

Je te donne mes faveurs
Et j'attise ton coeur.
Je te couvre de caresses
Et je te berce de tendresse

Pour toi, ce baiser sucré
Car je veux enfin t'aimer.
Tout en délicatesse
Avec toi, j'irai jusqu'à l'ivresse.

Mon regard devient brûlant
Peut-être même un peu troublant.
Mes mains jouent avec malice
Quand tout devient délice.

Je me fais tendre et câlin
Pour devenir ton prince divin.
Je t'emmène au sommet du plaisir
D'une douceur nommée désir.

Instant sublime dans tes yeux
Mon corps brûlant est en feu.
Tes yeux étincellent
De ce tendre plaisir charnel !

57

Journée de la femme




Je suis heureux aujourd'hui,
Oui ce plaisir n'est pas fini,
Un jour pour vous donner vie,
Recommencer toujours à l?infini,
Narcisse ou bouquet épanoui,
Exaltant ce doux parfum endormi,
Ensoleillée cette journée je vous le dis,

Demain ne pas se laisser le temps,
Effacer sur le tableau de la vie cet élan,

Libre vous le méritez, d'être écoutées,
Achèverait peut-être les hostilités,

Folle envie de vous aimer,
En ce jour de solennité,
Mesdames ne point vous oublier,
Merci d'être à nos côtés,
Ensemble tout surmonter.

58

J'avais rêvé... - interprétation




D'avoir mis mon âme dans tes mains
Tu l'as chérie comme un câlin

J'ai rêvé de toi toutes les nuits
Je t'ai vue allongée sur mon lit

Ta voix douce était celle d'un ange
En moi gravée sera cette image

A quoi bon abattre des murs
Si aimer devient trop dur

Les anges sont las de nous veiller
A tes côtés je voudrais me réveiller

J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
J'avais rêvé du mot aimer

59

Charnel

Ta nudité se dévoile très lentement
Mon regard sur ta peau se caresse
Né en moi cette sensation d'ivresse
Doux plaisir sur mon corps vacillant

Ma bouche s'enfuit vers ton intimité
Jouissant de cette délectable saveur
M'immobilisant aux monts de ton coeur
Cet obstacle sur ma route tant prisé

Brûle mes doigts cette douce chaleur
Emanant de ton corps devenu braise
Que cette ardeur en rien ne se taise
Enflammant mon âme de bonheur

Danse sensuelle en cette nuit sombre
Premières initiations à l'art corporel
Spectateur de ce moment si charnel
Les murs absorbent à jamais nos ombres

Dans ta chair subtilement je pénètre
Sentant en toi un doux parfum de désir
L'invitation m'est donnée à découvrir
Les profondeurs interdites de ton être

Oubliant le sommeil qui nous rattrape
Laissant nos fantasmes nous dévorer
Exprimant librement notre sexualité
Nous volons le temps qui s'échappe

L'excitation arrivant à son apogée
Je ne peux maintenant me contenir
Une décharge foudroyante va t'envahir
Espérant que ce moment fut apprécié

60

Rêverie du soir



Quand je pense à tes charmes, déesse aux douces lèvres,
Un flamboyant désir m'envahit et m'emmène,
Vers d'ardentes rêveries où contre toi ma reine
Mon corps frissonnerait et brûlerait de fièvre.

Lovés l'un contre l'autre, oubliant l'univers,
Nos doigts d'une caresse s'emmêlant lentement,
Nous prendrions ensemble un langoureux élan
Pour s'évader au ciel et ne plus toucher terre.

Nos pupilles enflammées s'enlaçant de regards,
Essouffleraient nos coeurs et consumeraient nos âmes,
D'une chaleur dévorante comme celle d'une flamme,

Et nos corps embrasés, incendiant le soir,
Danseraient une valse à n'en jamais finir,
De baisers exaltés, imprégnés de soupirs.

61

 

 

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Toccata et fugue



Telle que d'une clarinette l'anche
Je prends ta langue à pleine bouche

Dans ton dos nu,avec douceur
Je joue de la harpe en ré mineur

Sur ton corps brûlant de désir
Je compose un menuet de plaisir

Dans ta longue crinière, glisser mes doigts j'ose
Tel le violon caressé par l'archet d'un virtuose

La contrebasse de tes formes,
Je veux la saisir à bras le corps

Sur tes magnifiques seins,
Je pianote un air de clavecin

Sur tes fesses tendues avec passion
Je scande une fanfare de percussions

Dans ton corps à l'extase en butte
En rythme je joue de la flûte

Le tout en contre-ut
En toi je m'immisce, c'est le but

Nous atteignons enfin le point d'orgue,
De l'amour, c'est la toccata et fugue.

63

Le temps s'est arrêté ce matin



Le temps s'est arrêté ce matin
Lorsque tu m'as touché la main

Quand tu as effleuré ce coeur
Il est passé de marbre à cristal
Mon sang s'est mis à bouillir comme le métal
Reconnaissant alors le sens du mot bonheur

L'esprit transpercé par cette arme
L'ombre a disparu de mon visage
Création d'une nouvelle page
Celle de l'homme soumis par le charme

Le temps s'est arrêté ce matin
J'ai dit adieu à mon chagrin

Du nouveau au fond de ma poitrine
Quelque chose dans tout ce néant
Tous ces battements en sourdine
Tout cela m'agite violemment

Sous tes doigts le mur que j'ai construit
En un simple geste est détruit
Laissant apparaître le creux
Que tu as rapidement rempli

Le temps s'est arrêté ce matin
Et je l'ai espéré sans fin

64

Caresses musicales

Laisse-moi égrener
Sur ta peau quelques notes.
Je me sens enjoué
Viens là que je te porte.
Comme ma douce guitare
Colle-toi à mon âme.
Mes doigts sur ton corps
T'enchantent, c'est si fort.
Sur le haut de ta nuque,
Commençant en contre-ut,
Une portée se dessine
Le long de ton échine:
La courbe d'une clé de sol,
L'arrondi d'une ronde.
Puis doucement comme une onde
Au travers mes doigts volent
Des accords malhabiles
Hésitants et frivoles.
Le do monte d'un ton
Au rythme de mes caresses
Pour terminer en ré
Au milieu de tes fesses.
Cette note coquine
Mérite bien le Majeur...
Mais c'est en fin la quine
Qui reprend le meilleur.
Puis je me laisse emporter,
Doucement, les yeux fermés,
Puisant au coeur de ta gamme
Une mélodie , une âme.
Une chanson qui, j'espère,
Souvent tu m'offriras.
Une passion qui, j'espère,
Longtemps t'enchantera.

65

Rejoins-moi




Loin de moi le doute
Je suis sur la route
Ecoute bien mes mots
Je te rejoindrai bientôt
Nous nous embrasserons
Nous nous aimerons
Nous nous enlacerons
Nous nous unirons
Amour, Viens à moi
J'ai besoin de toi

66

Ainsi soit-il



Ainsi soit-il
Ses mains si viriles
Ses baisers si agiles
Lui si érectile


Ainsi soit-elle
Ses reins si graciles
Son coeur si fragile
Elle si docile


Ainsi soit leur idylle
Ensemble volubiles
Leurs langues fébriles
Leur union est un exil


Ainsi soit-il
Ainsi soit-elle
Ainsi soit leur idylle
Indélébile

67

Doux rêve




Quand se couchent les étoiles au petit jour
Je prends le chemin qui me mène pour un tour
Dans le monde des fleurs et des papillons
C'est dans cet endroit ou l'air fleure bon


Que j'aime venir et parfois m'assoupir
J'entre alors dans des rêves qui s'étirent
Des rêves qui me transportent bien loin
Vers d'autres temps d'autres chemins


Oui c'est dans ces lieux empreints d'irréel
Que j'y retrouve bien souvent ma belle
Douceur exquise des petits songes amoureux
Moment merveilleux ou enfin, on est nous deux


Il est des nuits où je voudrais effleurer ta peau
Et qu'un petit matin, tout ne soitpas faux
Les ailes du désir me porte vers ta couche
Pur instant de plaisir pour y cueillir ta bouche

68

Amour brûlant




Dans l'obscurité, un homme, une femme,
A la seule lueur d'une flamme
Un bel instant de tendresse,
Où se mêlent silence et caresses
Lorsque, soudainement, les gestes s'affolent,
Dans ce monde toujours sans paroles
Les lèvres se rapprochent doucement,
Se touchent et se séparent furtivement
Enfin, un long baiser brûlant,
Et l'atmosphère se fait volcan
Les corps brûlants s'enflamment,
De ses bras, l'homme serre la femme,
Et les membres s'entrelacent,
Ne laissant plus aucune place
A la moindre petite bulle d'air
Il n'y a plus de repères,
Et les âmes s'envolent au paradis,
Tandis que les corps restent dans la nuit
Puis, le moment magique et sans fin
Où les êtres ne forment plus qu'un
Les secondes se perdent dans le temps
Les corps s'enlacent profondément,
Jusqu'à la phase finale,
Où le monde devient l'extase totale

69

Je te désire

Je ne désire que toi
Je ne veux que toi...

Tu es la femme que j'ai choisie
Caresse et douceur de mes nuits
Tendresse et amour de ma vie

J'ai envie de toi
J'ai besoin de toi...

Tu es loin et si proche à la fois
Ame et corps perdus aux abois
Mille feux d'amour brûlent en moi

Je n'aime que toi
Je n'adore que toi...

Merveilleuse beauté au coeur pur
Ton corps est telle une brûlure
Tu es mon devenir et ma déchirure

Je souffre sans toi
Je me meurs sans toi...

Rêve d'amour toujours inassouvi
Mon coeur t'appelle, triste mélodie
Mi-bonheur et peine, ma mélancolie

Mon amour c'est toi
Mon bonheur c'est toi...

Même si j'ai mal, même si j'ai peur
Ta peau me donne tant de chaleur
Amour, tu fais de moi poète rêveur

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Symphonie du corps




Ô ma douce, avec amour nos langues se mixent.
Toi qui me fais envie et me rend si prolixe,
Je m'immisce et je glisse habilement mes mains
Sous ton corsage pour toucher tes seins,

Malaxant délicatement mais avec ardeur
Ta poitrine, comme pour toucher ton coeur,
Et lorsque je pianoterai sur tes seins,
Pénétrant au plus profond du saint des saints,

Tel un compositeur, avec le talent de Mozart
Et de Beethoven toute la profondeur de son art,
Alors je créerai la plus belle des partitions,
Que seuls nos deux corps pourront jouer avec passion.

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Désir brûlant



Meurtrissure de l'âme que de devoir se taire,
Amour vécu par chacun de nous en solitaire,
Rejoins-moi ma douce, que je puisse me noyer dans tes
Yeux brillant d'une clarté immaculée.
Languissant de toi heure après heure,
Impérissable et sempiternel désir de mon coeur,
Ni dieu ni homme ne sauraient éteindre ma flamme,
Estime et amour en moi sont gravés dans mon âme.


Déclaration


Ce soir mon coeur se glace
Des frissons traversent mon corps
La douleur me submerge et me fait mal
Un seul être vous manque, tout est dépeuplé
C'est ce que je ressens à présent
Etre en manque, en manque de toi
Ne pas pouvoir te sentir contre moi
Ne pas frémir sous tes caresses
Tu me manques plus que tout
Je me perds dans ce vide
Je ne pense pas te l'avoir dit:

Je t'aime.

73

Je rêve de toi




Je rêve de toi

De ta main tendue vers moi
De la douceur de ta voix
De ces moments si doux
Pleins de tendres bisous

Je rêve de toi

De tes bras qui m'entourent
De ta voix douce qui me rassure
De cette écoute empreinte d'amour
De la confiance que tu m'assures

Je rêve de toi

La tête sur ton épaule, amoureusement
Ecoutant attentivement tes confidences
Que je garderai précieusement
T'offrant une fidélité immense

Je rêve de toi

Si tu le veux, je serai présent
Partageant tes espoirs tendrement
Savourant ces doux moments
Et je t'aimerai sincèrement

74

Secret




Mon secret, sans contrefaçon
Je veux t'avouer à ma façon
Je n'ai d'yeux que pour toi
Oui tu es ma reine à moi
Je vis en te pensant
Je dors en te rêvant
Je déambule dans ce monde
A ta recherche je vagabonde
Malgré tous ces gens qui se promènent
Je suis seul et l'âme en peine
Je te vois au coin d'une rue
Mais non une fois de plus
Mon imagination m'a fait rêver
Que tout près de moi tu étais
Je me perds dans ton regard
Tu as pour moi tellement d'égard
Tu as une grande sensibilité
Qui fait de toi mon aimée
Je te vois comme idéale
Tu m'es devenue vitale
Je t'aime en toute sincérité
Je suis ton admirateur secret

75

 

 

76

Rêverie mélancolique d'un soir


Ce petit poème acrostiche empreint de mélancolie, te l'écrire je me devais
Soir comme tous les soirs, triste, mes pensées vers toi tournées étaient
Je t'imagine, j'essaye de deviner, comment tu es vêtue, et ce que tu fais
Ne plus vivre que pour toi, toi que j'aime plus que tout, toi seule le sais
Dors tu déjà ? M'aimes tu autant que moi ? De le croire, l'espérer il me plaît
Pas une seule journée, une heure sans penser a toi, et plus que je ne devrais
Je vis par toi, tu es moi, le valet dont la dame de coeur, mon amante tu es
Penses-tu à moi ? Toi qui me hantes, es tu du merveilleux amour le reflet ?
A t'écrire, ma plume glisse sous mes doigts, telle sur un tableau une craie
Toi que j'ai entendu parfois pleurer, et être si gaie juste l'instant d'après
Qui doutes, qui ne comprends pas, si tu savais tout l'amour pour toi que j'ai
Est-il interdit d'aimer? Notre âge? L'âge ne compte pas, il n'y a pas de mais
Loin de toi, je me morfonds, mélancolique je suis, non je ne suis pas parfait
De toi, de tes délicieuses lèvres, ma bouche de tendres baisers désirerait
Moi, te couvrir de douces caresses, les yeux brillants, dieu que je voudrais
Et lentement te déshabiller du regard, comme on ferait d'un merveilleux met
Qui avec une extrême douceur, pour ne pas t'effaroucher, te déshabillerais
Est-ce un rêve éveillé ? Qu'en réalité cela se transforme, dieu que j'aimerais
Blottie tout contre moi, telle une petite enfant, tendrement je te bercerais
Dans mes bras, lovée, ton doux désir, dans ton ventre doucement irriguerait
D'autres frissons, peu a peu monteraient, tout ton corps entier en vibrerait
Bras cachant tes seins, par timidité, ma main sur ta peau douce s'aventurerait
Dans une étreinte charnelle, nos corps, nos coeurs, nos âmes fusionneraient
D'autres merveilleuses sensations, et frissons ton corps encore parcoureraient
Draps froissés de nos ébats, sur ton corps dénudé, je m'endormirais ?

77

Invitation ...



Te rejoindre sous la douche
Et résister à l'appel de ta bouche
Regarder ton corps mouillé
Retenir mes envies, les contrôler
Intense excitation
Brûlante tentation
Lorsque délicatement mes mains
Enflammeront ta peau, tes seins

Et laissercette frénésie
Nous entraîner sur le lit
Venir t'étreindre t'enlacer
Implorer tes délicieux baisers
Et succomber à tes caresses

Devenir cette nuit ta maîtresse
Entièrement t'appartenir
Te laisser assouvir mes désirs
Oui de toi j'ai faim encore
Il me tarde de t'offrir mon corps.

78

Je rêve ...



Je rêve d'être un jour auprès de toi,
De pouvoir te serrer dans mes bras,
De sentir ton coeur battre pour moi?

Je rêve d'être l'homme que tu aimes,
Que plus jamais tu aies de problèmes,
Que ta vie soit comme de beaux poèmes?

Je rêve d'un baiser sur mes lèvres,
Un baiser rempli de fièvre,
La fièvre de notre amour,
Celui qu'on aura toujours?

Je rêve de t'avoir rencontrée,
Toi ma magnifique dulcinée,
Qui t'es laissée allée à m'aimer,
Et je l'espère pour l'éternité?

Je rêve chaque jour, de te retrouver,
Loin de ça en fait, est la réalité,
Mais j'ai découvert la joie d'aimer?

Je rêve d'être auprès de toi la nuit,
Que pour l'éternité nous soyons unis,
Toi et moi, un nous, pour la vie?

79




Je rêve de faire battre mon coeur pour toi
Que toi seule puisses compter pour moi,
Et prier que seul pour moi ton coeur bat?

J'ai rêvé que l'on puisse s'aimer,
Ce rêve nous l'avons ensemble réalisé,
Et jamais je ne pourrai assez t'en remercier?

Je rêve de pouvoir faire un long chemin,
Rien que toi et moi, main dans la main,
Pour réaliser nos rêves, et notre destin?

Je rêve chaque jour de notre bel amour,
Que pour me retrouver chaque fois, tu cours,
Que l'on soit unis à jamais et pour toujours?

80

Petit poème




En silence je t'aime,
En secret je t adore.
Si un jour je meurs
et que tu ouvres mon coeur
Il sera écrit en lettres d'or
"Je t'aime encore"


Acrostiche



Après ces longs mois de douleur passés,
Ma douceur, mon mystère, tu fais vibrer mon âme
Ou la foudre m'a saisi, ou un ange est passé
Ultime chance dans ma vie, la tendresse d'une femme
Renaissance d'un coeur qui a bien failli être cassé!

81

Il était une fois




Il était une fois dans une bâtisse abandonnée
C'était un soir d'été où les étoiles brillaient
Un jeune couple bidon mais tellement amoureux
Qu'on eut dit que le monde fut à eux


Les éclairs faisaient rage dans ce ciel dégagé
Mots d'amour murmurés, par des bruits étouffés
Des instants, puis des heures de souvenirs muets
Et des heures, puis des jours que le couple s'aimait


Ils oublient qui ils sont, d'où ils sont, ce qu'ils font
Se laissant porter par cette forte passion
Un jeune couple bidon mais tellement amoureux
Et l'espace d'une nuit le monde fut à eux

82

Déclaration




Suspendre les minutes, arrêter le temps,
Par sa présence, ses yeux étincelants.


M'enivrer de ses mots, marcher dans ses pas,
Devenir son ombre, pour qu'elle pense à moi.


Dans son corps, dans son âme et dans son coeur,
Faire briller de mille feux un arc-en-ciel de couleur.


Femme magique, parfum subtil, mélange envoutant,
Sans elle je me meurs, je n'existe plus, elle me manque tant.


Gravir ensemble des sommets, traverser les océans,
Pour un jour, une heure, ne serait ce qu'un instant.


M'endormir dans ses rêves, la regarder dormir,
Des nuits et des nuits, juste pour le plaisir.


Plaisirs incessants, divins moments,
Fébriles instants, univers chatoyants.


Elle remplit mon coeur de baisers de miel,
Elle est venue du ciel, je ferai tout pour elle.

83

J'ai envie de toi




J'ai envie de toi quand tu me souris comme ça
J'ai envie de toi lorsque tu touches mon bras
J'ai envie de toi quand tu frôles ma main
J'ai besoin de toi quand j'ai du chagrin

J'ouvre les yeux tu n'es pas là
Je les ferme et je te vois
Je souris c'est que je pense a toi
Mais même si je pleure
J'ai besoin de toi

Ta vie te tient trop loin de moi
Ta famille ton enfant
Passent loin devant moi
Je t'aime tellement
Que même ça je le comprend

Mon amie, mon coeur
Mon amour
Depuis peu de jours
Tu prends tant de place au coeur de ma vie
Tu es mon rêve, mon abri.

84

Adieux




Tu n'as qu'un mot à me dire
Et j'oublierai notre avenir
Te rangerai dans mes souvenirs
Et me déciderai enfin à partir

Pour mes erreurs je m'en veux
Accorde-moi une nuit ou deux
Je réparerai tout ce que je peux
Et te ferai ensuite mes adieux

Donne moi une dernière chance
Oublions toutes nos souffrances
Retrouvons notre adolescence
Et nos souvenirs d'enfance

Hélas ta décision est déjà prise
Sur toi je n'ai plus main mise
Ca y est ! J'ai fait mes valises
A tes parents, tu feras une bise

85

Joyeux Noël




Ce Noël sans toi,
Dans mes bras,
Ce Noël dans mon coeur,
Où rayonne ta chaleur,
Se passe à beaucoup de kilomètres,
Mais pas sans une pensée,
Pour celle qui doit être,
Partout où mon coeur est,

Je te souhaite un joyeux Noël,
Toi de toutes les femmes la plus belle,
Qui ce soir encore illuminera et fera briller,
Mon coeur, mes rêves et mes yeux,

Je t'envoie une pluie de tendres baisers,
Pour que tu puisses de nous deux rêver,
Comme lorsque nos corps l'un contre l'autre,
Se réclament l'un l'autre,
Pour encore et toujours être tous les deux,
Pour que toujours durent nos jeux.

86

Acrostiche Noël




Je serai seul,
Oublié dans la joie des autres.
Y aura-t-il une lumière ?
Ecoutera-t-on mon cri
Ultime, dans une nuit que l'on dit douce ?
X est mon nom ...


Nulle part où aller,
Odieuse froideur de l'hiver,
Elle sera longue ma veillée.
L'amour ne me connaît plus ...

87

 

 

88

Petite fée




J'ai besoin de ta présence à mes côtés,
Venant du ciel petite fée,
Avec tes pouvoirs imaginaires,
Dans lesquels je ne ressuscite guère,


Elle me fait voir la vie d'une autre façon,
Celle qui accepte les pardons,
Et qui te fait réfléchir avant d'agir,
Celle qui te fait guérir,


J'ai besoin de ta présence à mes côtés,
Je te l'avoue je ne peux m'en passer,
Petite fée venu d'un pays lointain,
A besoin dans ce monde de quelqu'un de bien.

89

Double sens




Je ne t'aime plus !
Je mentirais si je te disais que
Je te désire comme je t'ai toujours désirée !
Je suis sûr que
Rien ne fut fait en vain.
Je sens en moi que tu ne signifies plus rien.
Je ne pourrai plus dire que
Je nourris un grand amour
Je sens de plus en plus que
Je t'ai déjà oubliée !
Et plus jamais je n'utiliserai la phrase :
Je t'aime !

(A lire de haut en bas, puis de bas en haut ...)

90

Je t'aime encore...




L'amour que j'éprouve pour toi
N'est pas arrivé au moment où je t'ai rencontrée
Mais maintenant j'aimerais crier mes sentiments sur tous les toits
Seulement tu m'a avoué que tu ne m'avais jamais aimé

Dans tes sourires je peux lire
Que tu va partir
Sans pouvoir rien y faire
Mon coeur s'est ouvert
Pour laisser s'enfuir l'amour
Et ceci pour toujours

Ce n'est pas si grave que ça
La vie est ainsi c'est comme ça
J'ai profité de chaque seconde
Aujourd'hui c'est la dernière
Il se peut que je quitte ce monde
Que je le laisse loin derrière

Tu ne m'as pas aimé
Je n'ai pas su te garder
Par amour j'aurais tout donné
Mais tu ne l'as pas accepté

Mais tu dois savoir que je t'aime
Et ton départ
Provoque en moi une douleur inconsolable.

91

Enigme




Désir puissant de mon âme qui ronge mon coeur,
Eternelle inspiration, immortel souvenir, je me meurs !
Indicible et sempiternel amour en pleurs,
Refrain d'éternité qui résonne avec ardeur
Dans les méandres de mes pensées emplies de douleur,
Reprends la place qui était tienne dans ma demeure
Et je réaliserai tes rêves, sans aucune rancoeur.

92

Des larmes de sang




Aujourd'hui mon coeur pleure, des larmes de sang,
Ton amour et ta douceur, sont parties au fil du vent,
Aujourd'hui mon coeur s'est changé en pierre,
Son écrin de velours s'est transformé en terre.

Je t'aimais, je te le disais, mais tu ne voyais pas,
Que mon amour et ma passion, brûlaient au fond de moi,
Tu m'as fait mal, tu as éteint le feu de mon coeur,
Tu as soufflé les bougies et mis le feu à notre bonheur.

Que c'était bon de sentir, mon corps tout contre toi,
Que c'était bon quand on s'aimait, quand il n'y avait que toi et moi,
Que j'aimais ton regard, amoureux et tendre,
Je devais finir poussière, aujourd'hui je suis en cendre.

Mon coeur ne bat plus, il vient de s'arrêter,
Je m'étouffe, je suffoque, je n'arrive plus à respirer,
Mon coeur saigne et je ne sais pas pourquoi je pense à toi,
J'essaye de t'oublier, mais je n'y arrive pas.

Tu m'avais dit que toi et moi, c'était pour la vie,
Alors explique moi, pourquoi aujourd'hui c'est fini,
J'aimerais revenir en arrière et effacer mes pensées,
Oublier ce moment, comme si rien ne s'était passé.

Un jour je t'ai dit, que tu serais ma dernière,
Le même jour je t'ai dit, que j'oublierai les premières,
J'aurais tellement voulu fixer cette instant,
Mais aujourd'hui mon coeur pleure, des larmes de sang.

93

Double je




Face est amoureux de Pile
On tourne, on tourne, on tourne
Pile tombe face au pôle
Face tombe pile au sol
Avec le sol c'est le face à face
Dos à Pile, Face a mal
Alors on relance
Face à la pile
Pile ou Face ?
Côté Face, côté Pile
Des deux faces
C'est le sexe à Pilebr>Un je, deux faces,
Ce jeu tombe pile.
Et ça tourne, et tourne, et tourne ...

94

Double face




Face au miroir de l'âme
Deux bouts, je fais face
Face à mon image
Je ne me reconnais pas
Ce n'est pas moi en face
Je suis double face
Mi-ange, mi-démon
C'est le face à face
Double face,
Face à mon double,
De détresse je brûle
Sans contrefaçon
Ma destinée je la joue
A pile ou face
Face on meurt
Pile on vit
Mais mon âme
Vit pile en face
Dans la glace
Un jeu, deux mots
Double je, deux maux,
De toute face on
Dit qu'avec le temps
La douleur c'est face

95

 

 

96

Mais que reste-t-il ?




Que reste-t-il des histoires d'amour?
Celles qu'on a pas su faire durer
Celles auxquelles on a dû renoncer
Rien que des souvenirs, pour toujours.


Que reste-t-il, dans la chambre d'un hôtel anonyme?
Quand les amants referment la porte sur les draps froissés
Quand ils fuient comme s'ils avaient commis un crime
Juste des parfums mêlés, et des souvenirs à repasser.


Que reste-t-il de leurs étreintes?
Quand l'heure n'est plus aux feintes
Quand les regards se font fuyants
Rien que des souvenirs, et des silences assourdissants


Que reste-t-il de nos douleurs?
Quand le temps a séché les pleurs
Quand nos coeurs sont desséchés
Rien que des souvenirs, à oublier... ou ressasser

97

Confession

Bénissez-moi mon Père
Car j'ai péché devant L'Eternel !
Je l'avoue, c'est con ... fesse
Juste une histoire de fesses
De résister à la tentation
J'ai été en péché, par passion
J'ai manqué de pêche
J'ai désiré mordre le fruit
Que l'on dit défendu,
Le fruit du pêcher.
Ses fruits sont juteux et doux
Et vous redonnent la pêche.
J'ai trompé ma femme
A vous je le confesse
Oh rien que des bisous,
Mais des baisers partout.
En bas à l'abri cohabitent
Les démons de mes vices,
Là où Satan l'habite.
Je n'ai pu m'empêcher
Ce jeu de maux
J'ai la tête à l'envers
Elle m'inspire des vers
Vers le pêcher j'accours
Pour y cueillir des fruits, même verts
Qu'est ce qui m'en empêche ?
Sans regrets, du fruit défendu,
Je vais à la pêche.
Eclairez-moi mon Père,
Embrasser est-ce pêcher ?
Punissez-moi mon Père,
Je suis orphelin, sans pater
Exorcisez-moi mon Père,
Je suis légion, je me fais cent. Ave Maria !

98

J'ai rêvé d'un ange



Une nuit dans mon rêve
Un ange est venu
Apparition trop brève
Mon coeur en fut ému

Il a touché mon cou
Il avait ton visage
Ton sourire, tes yeux doux
Il était de passage

Il m'a dit à l'oreille
Que le monde était beau
Que c'était une merveille
J'avais les yeux pleins d'eau

Il m'a montré du doigt
Un ciel bleu, sans nuages
Je suis resté sans voix
Devant le paysage

Comme il te ressemblait
Mon amante adorée
Ô toi que tant j'aimais
Lorsque tu m'as quitté

99

 

 

100

Ange déchu




Du ciel c'est la déchéance
Mon chagrin est immense
Paranoïa vengeresse
S'abreuvant de ma violence
Les abîmes de ma conscience
Où l'inconscience est maîtresse
Il ne m'a pas épargné
Ange aux ailes coupées
Ange au rêve brisé
De mes propres mains mon coeur j'ai broyé
Attendant l'heure de ma mort
La noblesse de mon âme t'honore
Ange déchu, je creuse ma tombe
Ma colère explose telle une bombe
Linceul rouge et noir
Passionné et barbare
Comme le Monde
Le sang coule, c'est immonde,
Le cancer me ronge, c'est l'anamour
Le monde est à moi, pour toujours

101

Appelle mon numéro




Appelle mon numéro, compose ma vie
Parle-moi encore si tu t'endors
Parce qu'entre nous c'est lentement
Et pourtant, l'amour toujours
Les discours trop prolixes
Les années blessées
Enfouis les trésors du passé

Moi j'aime les je de l'amour
Oui mais pas tout de suite, pas trop vite
Nuit, sois plus lente pour nos lèvres éperdues

Nos âmes se confondent
Un je, deux mots,
Mots dits, maux doux
Entre apathie et pesanteur
Redonne-moi l'autre bout de moi
Oh viens, je t'en prie

102

Spleen




Je m'ennuie, c'est le vide
Dans mon âme, un long suicide acide
Esclave du temps maudit
J'ai le spleen, à l'infini


Plongé dans un subit ennui
Accès de mélancolie, vide infini
Absorbé par une nostalgique rêverie
J'ai le temps mais pas l'envie


J'ai le spleen, vienne la nuit
L'aiguille lente avance inexorablement
Sonne l'heure, je me languis
Heures si traînantes, c'est le néant.


Spleen, ennui qui ne se justifie
Spleen, soudain accès de mélancolie
Tristesse vague, sans cause définie
Rien, vide, rêverie, nostalgie


Spleen, Spleen, Spleen

103

Face à la mer




J'irai, face à la mer, avec ma solitude,
Mirer sur les rochers les noirs Grands Cormorans.
Quand passeront au loin de fiers catamarans,
Je serai pénétré de mon infinitude.

Je me dépouillerai de ma décrépitude
Aux souvenirs et aux déboires encombrants,
Pour la remplacer par les plaisirs récurrents.
Visage au vent, regard droit dans la vastitude

De l'eau qui coulera sa suave blancheur
Sur mes pieds nus, tout contre un bateau de pêcheur
Echoué, j'attendrai me ressentir vivant.

A la tombée du jour, sur le sol ensablé,
Je prendrai des galets sous une algue mouvant
Et rentrerai chez moi le coeur pur et comblé.

104

Dernier soupir




D'amour je suis à jeun, spire infernale
En love d'une ex, pire souffrance
Je tente de respirer mais je suffoque
J'ai rêvé de ta tendresse, pyromane de mon coeur,
Je me croyais un as, fixe, hypogée de l'âme
Mais est apparue la surprenante vérité
Sans toi je ne suis rien, je rends l'âme
Dans un dernier soupir
Je manque d'ère, mon temps est compté,
Dans un silence d'éternité je me réfugie

105

Rose noire




Je suis cette rose noire,
Cette rose d'un soir,
La flamme de mon coeur
S'éteint au fil des heures.


Je suis cette rose noire,
Cette rose d'un soir,
Mon coeur se noie
Dans un torrent de larmes.


Je suis cette rose noire,
Cette rose d'un soir,
Mes pétales se fanent peu à peu,
Noircissant à l'orée du feu.


Je suis cette rose noire,
Cette rose d'un soir,
Ma vie n'est qu'un néant sans avenir.
Ma beauté ternie n'est que souvenir.

106

Souvenirs




Je sillonne les chemins au bord de l’océan
Je laisse planer mon âme en souvenir du temps
Où les vagues chantaient des idées aux amants
Où nos rêves se posaient sur les ailes des goélands

Tourbillon de pensées évadées sur la lande
Comme des mots en cadeau pour tes yeux en amande
Que ton cœur les reçoit en bouquet en offrande
Parfumés d’alchimie digne de Brocéliande

Le temps a séparé ce qu’il avait uni
Et tes larmes desséchées ont sonné l’hallali
De cette vague amoureuse se brisant dans le lit
D’une sombre magicienne, belle Circée de nuit

Mais cette ensorceleuse au doux chant de sirène
M’entraîna sur la voie qui m’éloigne d’Eden
M’enchaîna de sa voix à son regard d’ébène

Et dans mon cœur vidé elle fit le plein de haine
La sorcière est partie en chasse d’un égaré
Me laissant solitaire les bras plein de regrets
Alors j’offre à Éole ma détresse en brassée
Ma mémoire est gardienne de mon amour brisé

107

Plein de vide




Je ne verrai mon coeur qu'à jamais à moitié vide
Et pourtant plein de larmes et de dégoût
A quoi bon abattre des murs
Des amours fanés ne restent que des élégies
Ne dit-on pas, la vie est belle
Comme une elle
Qu'on ne doit pas froisser ?
Non, l'amphore n'est ni vide ni pleine
Maintenant que tout est devenu passé
Moitié vide
Mes yeux sont humides
Moitié plein
Mon coeur est serein
C'est la demi-mesure
Qui me mène à ma sépulture
Ma plume noircit une moitié de page blanche
Le vers est à moitié vide mais l'encre s'épanche
Mon âme est pleine de vide
De longs spleens pour un bonheur rapide
Je voudrais que tu la vides de tes mains
Puis d'un amour incommensurable faire le plein

108

Spectre




J’ai fouillé dans les moindres recoins de mon cœur
Pour y trouver le spectre de notre amour passé
Mais en guise de fantôme je n’ai trouvé que pleurs
Il n’y a plus en moi que tes larmes desséchées

J’ai foré les cavernes abyssales de mon âme
Dans l’utopique espoir d’y sentir une chaleur
Mais dans l’ombre de ma mort point de trace de la dame
Sous les glaces de mes rêves il n’y a plus d’ardeur

J’ai cheminé aux vents jusqu’au bout de la terre
En récitant des mots d’une tendresse immature
Mais pas un seul d’entre eux ne fut assez sincère
Pour raviver la flamme de notre belle aventure

J’ai léché l’océan de mes chants maléfiques
Pour faire de l’onde pure une vague déchaînée
Dans l’attente de te voir arriver romantique
Pour calmer ma folie d’un seul de tes baisers

Mais je dois me résoudre à admettre l’évidence
Je n’ai pas d’avenir habillé de ta voix
Nourrissant cette feuille de ma triste déchéance
Je m’efface dans cette encre qui m’a transi de toi.

109

A main levée



Une main sur un piano joue trois notes de musique
D’une mélodie inconnue aussi douce que romantique
Et les notes libérées m’emprisonnent, nostalgique
Dans les murs de mes pensées, vestiges d’une passion antique

Une main dans la rivière fait trois cercles dans l’eau
D’une vague qui ondule jusqu'à mon âme en lambeau
Et provoque les frissons qui naviguent sur ma peau
Auxquels seul ton souvenir vient répondre en écho

Une main douce sur la toile fait trois traits de lumière
Pour dessiner le visage de la belle au cœur de pierre
Et mes yeux en les voyant pleurent des larmes au goût amer
Qui nourrissent les océans et s’en vont saler la mer

Une main gelée sur la feuille a créé la lettre brûlée
Que j’ai reçue un matin comme la lame d’une épée
La blessure quoique lointaine ne s’est jamais refermée
Et m’a plongé dans le gouffre de l’oubli de tes baisers

Ma main aujourd’hui écrit comme pour mieux exorciser
Ce fantôme qui me poursuit depuis tant et tant d’années
Qu’il soit à jamais maudit comme le sont tous les damnés
De toi je suis amnésique et cela pour l’éternité.

110

Un si petit rien ...




Rien n’est plus doux que le vert de tes yeux
Quand ils me lancent des regards langoureux
Ils veulent m’inviter aux bien-être amoureux
Pour que la nuit sans fin s’illumine de mille feux

Rien n’est plus rond que la courbe de tes seins
Où s’aventure en douceur la paume de ma main
L’harmonie de leur ligne est le plus beau dessin
Quand j’entends battre ton cœur par delà cet écrin

Rien n’est plus lisse que le charme de ton dos
Lui qui déclenche en moi une avalanche de mots
Qui reflète la lumière de blondeur de ta peau
Que je suivrais aveugle même sur l’échafaud

Rien n’est plus chaud que l’allant de ta bouche
Naviguant sur mon corps que par bonheur elle touche
Quand on est enfin seuls sans retenues sur la couche
Et qu’on se laisse aller dans des délires farouches

Rien n’est plus suave que l’antre de tes cuisses
Que tu découvres enfin lentement par malice
Dans lequel doucement par bonheur je me glisse
Me laissant par plaisir explorer cet abysse

111

Cauchemar


Un bain de sang s'étale sur la nuit noire
Dans le ciel noir de crimes
La lune se noie dans la flaque
Sa lumière se dissout dans l'abîme
Ouvrant en grand chaque soir
Sur notre géant cloaque

Les vagues rouges font trembler les arbres
Les squelettes pendus aux branches frémissent
Mais les morts restent de marbre
Et la pluie coule à chaude pisse

Les larmes scintillent au fond des yeux
Avant de s'en retourner au tombeau
Pas de pleurs pour les malheureux
Leur sang goutte déjà sur leurs os

Le bain de sang s'étale comme un cauchemar
Et chaque jour nous égorgeons nos frères
Pour surnager dans la vaste mare
Et creuser notre propre enfer

Chaque jour remplir les tombes de fleurs
Tenter d'aspirer le sang détourné de nos veines
Pour simuler un peu d'ardeur
Entre deux tristes peines

Le sang s'étale sur la nuit noire
Sans un mot on se baigne
On goûte le sel du bain de haine
Et on trinque avec la lune.

112

Je te rends ton amour



Je ne peux accepter ton amour, le porter m'est devenu si lourd
En moi tant de souffrances, je ne veux pas te les faire partager


Toi si fragile, si frêle, merveilleuse femme, dieu que je peux t'aimer
Etrange rebelle, va prendre des chemins de traverse, loin de l'amour


Retourner dans mes tourments, vers mon néant je vais, je cours
Essouflé par cette vie, par ce monde qui m'est devenu si étranger
Nuits emplies de cauchemars, mes chimères se sont réveillées
Dans mon cœur tant de batailles perdues d'avance, nuit après jour
Soliloque d'un fou, qui a rêvé d'amour, de flirts et de faire la cour


Tendresse que je dois retenir, tant de faiblesses que je dois cacher
Ombre noire qui me poursuit, ce néant m'attire, comment résister
Nul ne peut comprendre, à ce sentiment d'amour, je deviens sourd


Amoureux qui ne peut aimer, seul enfermé, personne aux alentours
Mort vivant, plus mort que vivant, j’avais rêvé qu’on pouvait s’aimer
Oublier de vivre, et survivre pour expier d'avoir voulu trop aimer
Une ultime punition, moi l'idiot qui croyais pouvoir faire rêver
Rien d'autre je ne mérite, les portes de mon cœur sont à jamais fermées.

113

Mots dits, mots doux




C'est moi qui le pense
Mais la plume qui l'écrit
Ma feuille donne un sens
A l'encre qui le dit

De la plume naît une goutte pure
Elle pleure au-dessus de son mouchoir
Pour mourir en écriture
Et donner son espoir

Un petit bruit qui m'inspire
Qui déchire le silence
La plume écrit son histoire
Comme pour redire son enfance

Je continue de penser à elle
Elle continue à le dire
C'est l'obsession'elle
Je ne peux plus m'arrêter d'écrire

C'est le mot de la fin, tout est dit
Je dois marquer l'adresse de mon paradis
La lettre peut partir faire son parcours
Mot dit maux d'amour...

114

Fatalité




Intimité de ma douleur contenue
Que personne ne désarme
Ce soir là, elle m'est apparue
Dans le brouillard de mes larmes
Petite fille fragile et nue
Combat illusoire, face à la maladie,
Qui, lentement, m'emporte
Infime espoir au miroir du temps flétri
De sa tendresse démesurée
Qui, dans ses gestes désespérés
Tente d'arracher à la vie
L'ineffable destin d'une mort programmée
Oui c'est une étrange fatalité
Que nous devions éprouver tant de peur et de doutes
Tant de maux pour une si petite chose
Une si petite chose...

115

Le fatalisme de l'amour




Il y a des parois inspirant un vertige
Que l'âme transfuge par la félicité.
Un homme n'oublia la vaste prospérité
Que lui a accordé l'antre que l'on érige
Au nom d'un principe communément nommé
Culte, désir, béguin en base du vestige.


Et l'on meurt en son nom, jamais je n'y ai cru,
Qu'un être stupide y attache importance
Au point que subjugué d'un désir ancré, rance,
Nous prônions un mal grotesque, la vertu.


Au nom de tout homme que je n'ai disculpé,
Je préfère mourir que revivre un instant
L'idiote allégresse, que faible pour un temps
Mon esprit sans raison se mit à accepter.


D'un mal à la vertu que les sombres échos
Clament de leur forte poitrine, au son qui ne résonne
Que dans la verve absurde en fardeau le plus sot.
Et cette pluie fine dans la tête raisonne
En l'aboutissement d'une logique fausse,
L'affreuse tétanie du corps dans une fosse.

116

Dernier sourire


Mentir,
A l'amant qui supplie
De soulager ses jours
Sur son lit d'agonie
Pour d'autres cieux d'amour.

Mentir,
A l'être qui expire
Un souffle d'au revoir
Dans un dernier sourire
Pour affronter le noir.

Ton souvenir
Ne cessera jamais
De remuer
Le couteau dans ma plaie.

Mentir,
Pour un sommeil de paix
Pour un fugace espoir
Pour une nuit d'éternité
Pour un dernier sourire

Mais mourir,
Pour épargner ma vie
Qui crève de douleurs
Et qui me remercie
En éteignant mon coeur.

Parle-moi encore
Si tu t'endors
Si c'est ton souhait
Je peux t'accompagner.

117

La fin de tout


Je m'ennuie, c'est le vide
Une humeur morbide
Un écran soudain noir
Un silence de cimetière
Plus un mot, plus un cri
Plus un bruit, plus rien ne vit
Le vide sidéral me glace
Je flotte dans l'espace
Je sens que je ne sens plus
Un engourdissement qui m'a plu
Regarder le sang couler
Voir le rouge s'écouler
Sur le sol s'étaler
Sur le sol je suis affalé
Il se disperse
Dans la nuit qui m'atterre
Tombe à la renverse
Retourne à la terre
D'un oeil absent
Je regarde s'enfuir ma vie
Comme le Temps
Dans ce sablier maudit
Devant moi ma vie défile
Des images floues
Des couleurs sombres
Des spectres oubliés
L'ennui m'a tué
A quoi bon vivre encore
Prends-moi, je veux mourir
D'un trait de plume
Aussi simplement
Qu'une lettre de rupture

118




Je veux mourir pour fuir l'ennui
Je veux mourir pour fuir la haine
Oublier la désolation
Oublier le désespoir
Il n'y a plus personne
Rouge comme le sang
Noir comme l'encre nocturne
Je me fais un sang d'encre
Et je signe le pacte infernal
A l'encre de mon sang
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont, et moi je meurs

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